Avec les médias sociaux, il est de plus en plus difficile de se démarquer de tout ce qui se fait déjà en photographie (animalière ou autre). Un signe que les photos que l’on prend seront différentes est que nous sommes seuls à les prendre alors que tous les autres ont quitté.

Lorsque j’ai pris cette image, il était très tard. La brume s’était levée sur les champs et les wapitis étaient sortis pour la période de reproduction. Lorsque je suis arrivé dans le secteur quelques jours auparavant, j’avais eu tout un accueil. Je dormais alors dans mon van aménagé et je m’étais stationné à proximité d’un grand champ. À peine les yeux fermés, le cri impressionnant du wapiti mâle m’avait fait sursauté. Je regarde alors par la fenêtre et je vois la silhouette de l’animal défiler dans le champ.

Je voulais recréer cette image que j’avais en tête. Je suis donc resté ce soir-là avec un groupe dans un champ. La brume m’a aidé à créer cette photographie puisqu’elle découpait l’animal. Autrement, il aurait été noyé dans l’obscurité.

Il fallait alors pousser le matériel au maximum. ISO 12800, le maximum que mon boitier me permettait d’aller. F2.8, l’ouverture maximale de mon objectif. Et 1/60s, vitesse la plus lente que je pouvais utiliser pour figer le mouvement des animaux. En mode AF continu, j’ai pu faire la mise au point de peine et de misère car la lumière ambiante était très faible. Le facteur crop du boitier APS-C me donnait un cadrage plus serré et plus intéressant.

• Matériel: Nikon D500 + Nikkor 70-200mm f2.8 VR2
• Exif: ISO 12800 – f2.8 – 1/60s – 200mm